Money is not fortune

Publié le par Arnaud

Reprenant d'anciennes notes, j'ai eu l'occasion de relire le rapport de Patrick VIVERET,  Conseiller référendaire à la Cour des Comptes en Janvier 2002 sur "Reconsidérer la richesse". Rien n'a changé depuis, bien au contraire … Le discours dominant politique renforce la confusion entre richesse et monnaie :
 
Prenons garde de ne pas devenir tous des Midas. "Midas avait fait vœu de voir tout changer en or. Exaucé, il fut condamné à mourir de faim et de soif puisque toute nourriture et toute boisson, conformément à son souhait, s'était changée en minéral.
 Nos sociétés matériellement sur développées mais en voie de grave sous développement éthique et spirituel feraient bien de méditer cette légende. Car à vouloir tout transformer en monnaie, à croire que la monnaie a de la valeur et que la nature et les humains n'en n'ont pas (ou si peu!), elles s'acheminent vers une fin tragique!
L'absence génère la misère physique (et parfois psychique) tandis que l'excès génère (souvent) la misère morale. La monnaie permet l'échange au loin qui finit aussi par détruire l'échange de proximité. Il s'agit de réinsérer l'être humain au cœur de cet échange.
 
On finit par adopter comme loi naturelle l'idée que ce sont uniquement les entreprises qui produisent de la richesse tandis que les services publics et sociaux la prélèvent; que des activités parfois destructrices donnent droit à gagner de l'argent tandis que d'autres, vitales pour la collectivité humaine comme donner la vie, éduquer, préserver l'environnement, ne le permettent pas; que certains puissent disposer de quantités considérables de monnaies sans rapport avec leur effort ou leur mérite tandis que d'autres se retrouvent, au cœur de l'abondance, dans des situations de misère ou de grande pauvreté.
 
Le libéralisme a donc raison quand il estime que la liberté et l'échange sont les deux conditions de la démultiplication de la richesse. Mais il est aveugle quand il oublie que cet échange et cette liberté ne sont sources de richesse que pour autant qu'il s'agit d'un échange égal et d'une liberté partagée!"
  
Comme le dit le communiqué des Verts Nationaux : "Le gouvernement dénonce les bénéficiaires des régimes de retraite spéciaux, alors même qu’il mène une politique économique très favorable aux vrais privilégiés : baisses d’impôts qui profitent à 10% des Français les plus riches, bouclier fiscal… Le déficit cumulé des régimes de retraite en 2007 s’élève à 5 milliards d’euros et le surcoût lié aux régimes spéciaux par rapport au régime général n’est que de 2 milliards d’euros. L’Etat vient d’en dépenser 15 en baisses d’impôts pour les plus riches."
Travaillons + pour gagner quoi ? tel est la question.

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