FLAMOVAL : le doute grandit...

Conseil municipal : les élus votent contre le projet Flamoval

mardi 08.07.2008, 05:16 - La Voix du Nord  

Voici les décisions prises par les élus lors du dernier conseil municipal.

> Flamoval À l'unanimité, le conseil municipal se déclare opposé au projet d'implantation de l'incinérateur Flamoval pour au moins trois raisons : le surdimensionnement du projet suppose un coup d'arrêt dans la réduction à la source de la production de déchets trop d'incertitudes demeurent sur les conséquences en matière de santé publique de la dispersion des fumées qui seraient dégagées par l'incinérateur les conséquences de cette implantation seraient désastreuses pour l'activité économique et agricole du territoire.

Actualité Saint Omer

• La municipalité donnera son avis sur le projet d'incinérateur en septembre

  samedi 12.07.2008, 05:51 - La Voix du Nord

• Conseil municipal éclair, jeudi soir, avec une seule question formelle à l'ordre du jour. Mais le projet d'incinérateur Flamoval est une nouvelle fois venu jouer les trouble-fête en fin de séance. PAR DAVID MONNERY aintomer@lavoixdunord.fr

C'est la CASO qui a tiré par la manche les élus de Saint-Omer avant qu'ils ne partent en vacances. La communauté d'agglomération a en effet demandé à ce que le conseil de la ville centre, à l'image de celui des autres communes du pays de Saint-Omer, se réunisse avant la mi-juillet pour autoriser le transfert de compétences en matière de télécommunication. Le seul moyen pour rendre l'Internet haut débit accessible à tout le monde. Une formalité, acceptée à l'unanimité.

• Mais avant que la cloche ne sonne pour de bon les vacances des élus, le groupe d'opposition tient à poser une question qui le taraude par la voix de Christine Vandesteene. En substance : «  Elle en pense quoi, la municipalité de Saint-Omer, de ce projet d'incinérateur sur la porte multimodale de l'Aa, qui fait tant débat ? » Dans un premier temps, le maire, Bruno Magnier, joue la montre : «  Nous découvrons le dossier, alors que votre groupe, lorsqu'il était aux fonctions, a pu suivre ce projet durant des années, depuis son origine. » Puis il abat une carte, incisive : «  La CASO a délibéré sur ce projet le 19 décembre 2007 (...) Il a été accepté par cinquante voix pour et quatorze abstentions. Votre groupe était présent à ce conseil, et personne n'a voté contre, alors que vous bénéficiez d'une grande familiarité avec le dossier que nous n'avons pas encore. » Et sans plus dévoiler son jeu, il tente un coup de bluff : «  Alors je vous retourne la question, quelle est votre position ? » L'opposante Marie-Pascale Bataille se précipite : «  Lors de ce vote, Jean-Jacques Delvaux n'avait pas pu s'exprimer et avait quitté la séance sans voter. Il voulait un temps de réflexion supplémentaire car les données techniques et les connaissances en la matière évoluent au fil des ans.  » Son colistier, Gérard Thomas, vient l'épauler : «  Notre position est tout à fait claire, l'ensemble du groupe est totalement contre l'implantation de cet incinérateur. » Mais il refuse de se laisser berner par un tel coup de bluff : «  Vous n'avez pas répondu à notre question M. le maire... » Bruno Magnier ne sourcille pas : «  Je réponds comme Jean-Jacques Delvaux. Nous appréhendons le dossier. Nous attendons septembre pour nous prononcer. » Puis il révèle une partie de son jeu : «  Les avis divergent au sein de notre groupe. » Tiens, tiens. Gérard Thomas et Marie-Pascale Bataille poussent pour en savoir plus : «  Il existe d'autres méthodes, plus respectueuses de notre environnement, telle que la méthanisation. (...) Le Grenelle a conclu que l'on ne devait avoir recours à l'incinération que lorsque tous les autres procédés ont été écartés. Pourquoi ne pas prendre le temps de mieux les étudier. » Motus et bouche cousue. Fin de la séance. Et réponse en septembre, donc. •