une formidable perspective...

Publié le par Arnaud

La Dépêche
Bové, Cohn-Bendit, Hulot : un compromis est possible


Politique. A Toulouse, la famille écolo se prend à rêver à une possible union pour les européennes.

Jean-Jacques Rouch | 24 Août 2008 | 09h14

Même si José Bové dicte encore des conditions, l'idée chère à Cohn-Bendit d'un rassemblement de tous les écolos est passée hier à Toulouse du souhaitable au possible. Photo DDD, D. P

Pressés d'abandonner leurs naturelles « tendances au groupuscule » par un Daniel Cohn-Bendit qui menaçait de « repartir en Allemagne si ça ne marche pas », les Verts avaient entamé leurs Journées d'été de Toulouse, jeudi, en estimant que le rassemblement de toute la galaxie écologiste était souhaitable.

En se quittant hier soir, après avoir écouté « les autres », ils ont entrevu que ce pari, fait sur les élections européennes de juin prochain, entrait « tout compte fait » dans le domaine du possible.

« nicolas se rapproche »

Résultat, tout au long de cette séance de clôture, c'est sur tous les modes, et à tous les temps, que l'on a décliné le terme de « compromis ». José Bové, pourtant peu familier de ce type de vocabulaire, a même parlé de « la beauté du compromis », chère à Gandhi.

C'est que, comme les 2 000 Verts réunis dans le grand amphi de l'université de sciences sociales, il venait d'entendre le message envoyé par Nicolas Hulot, l'écolo réputé le plus « difficile à accepter » par des Verts majoritairement acquis à la gauche. Un message dans lequel les mots de « nécessaire partage » et surtout « d'obligation de régulation », ont flatté l'oreille d'un public résolument acquis aux thèses antilibérales.

Certes, Nicolas Hulot précise bien, à la fin de son intervention audiovisuelle qu'« appeler à voter » n'est pas encore à son ordre du jour. Mais José Bové est contraint d'en convenir : « Nicolas se rapproche ». Ce qui n'empêche pas le prudent leader paysan de dicter ce qui, sous des couverts de précisions, ressemble bien à des conditions apportées à sa propre adhésion au « compromis ». Et ainsi d'adjoindre à la préoccupation purement écologique, celle d'une « Europe réellement démocratique », et celle aussi du social, avec une attention particulière aux « Sans papiers et aux précaires ». Un autre ajout viendra de Corse avec le propos de François Alfonsi, insistant l'attention à apporter à « la diversité culturelle ». Et il reviendra à Daniel Cohn-Bendit, de réunir toutes ces aspirations. Après avoir tenté de les faire passer au crible de deux principes : « celui de précaution et surtout celui de réalité ». Reste maintenant à passer au plus dur : les modalités du compromis. Le Conseil national des Verts se réunit dans 15 jours pour décider.

Publié dans europe

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article